Se passer du pétrole, du nucléaire et du gaz de schistes... pour recycler ses épluchures...

Cela reste le but premier de l'expérience mais, en cours de route, nous avons découvert quelques merveilles, rencontré du monde, affuté notre curiosité...
Le premier prototype en bois nous avait été confié pour essai par la Régie de Quartier Villeneuve Village Olympique de Grenoble en décembre 2008. Ce prototype a entamé (août 2010) une métamorphose, avec des matériaux moins rustiques mais plus légers, voir ci dessous ... Le 5 avril 2010, nous avions mis en service un 2ième vermicomposteur du commerce qui a rejoint le premier sur le balcon orienté au sud et abrité du vent.
Même le gel de février 2012 ne semble pas avoir affecté le gros lombricomposteur recouvert de cartons et d'un duvet ... Le "petit" nous l'avions rentré quand le thermomètre a commencé à descendre...

21 mars 2009

Première utilisation du compost

J'ai récupéré dans le bac en plastique du bas l'eau excédentaire dans lequel mon compost extra sec avait séjourné 48h.
J'ai filtré (dans une passoire de cuisine)et miracle le compost fin s'était décanté du compost non encore mûr. J'ai mis le fin à la surface de quelques pots... J'ai fait mon arrosage hebdomadaire avec les 3 litres environ de liquide récupéré dilué dans les 27 litres d'eau de l'arrosoir (3 arrosoirs de 10 litres au total). Je remettrai le compost plus grossier dans le bac supérieur avec les déchets demain. A suivre.
Pleins de petits vers blancs ce jour au centre du compost... Mouches ? Lombrics ?

20 mars 2009

Cinq litres d'eau

Aujourd'hui visite du lombricomposteur avec Val.
L'état de sécheresse persistant, elle me conseille d'y aller avec l'arrosoir, d'autant dit elle qu'il y a le bac. Je m'exécute dès son départ... Près de 5 litres (en brassant le 2ième étage pour que l'eau pénètre mais dont beaucoup atterrit dans le bac, bien sûr mais aussi... autour, heureusement que c'est sur le balcon ! Ce qui est dans le bac finira dans les pots de fleurs ou dans le compost.
Le compost que j'ai récupéré sur mon bout de rideau au 1er étage sera à tamiser pour remettre les gros bouts à composter... Il est incroyablement sec, dit Val.
Il n'y a presque pas de vers... Mais ça fonctionne puisque depuis la mi décembre, toutes nos épluchures, déchets végétaux, quelques coquilles d'oeufs, le sable des carottes, un peu de papier journal,du marc de café (environ 300 g par jour) se transforment... sans doute grâce aux divers cloportes et autre insectes qui pullulent et ne sortent jamais du lombricomposteur, eux.
Et ça ne sent pas mauvais du tout.
Du lombricompostage sans vers ?
Conseil personnel pour le démarrage : faire une grosse litière de papier journal déchiré, froissé, détrempé, juste un peu égoutté... Ne pas se contenter de poser du papier au fond du bac...

14 mars 2009

Sortie du lombricomposteur


C'est le printemps aujourd'hui, j'ai dégagé un coin sur notre tout petit balcon pour que les lombrics prennent leurs quartiers d'été. Bravo pour les roulettes ! Un ami m'a fait remarquer que le châtaigner est connu pour être un bois lourd...
Reste que nous sommes plein sud et que nous n'aimons pas fermer les volets sauf par temps de canicule... Mais il ne devrait plus geler sur le balcon.
A proximité on voit le vaporisateur rouge... et le sécateur violet, deux outils indispensables. Il y a aussi, posées sur un pot, les baguettes "chinoises" bien pratiques pour brasser le compost ou gratter la cafetière en gardant les ongles propres.
Les roulettes vont être précieuses pour pouvoir manoeuvrer le lombricomposteur et manipuler ce qu'il contient. Mine de rien il faut parfois un peu de place.

12 mars 2009

Un deuxième étage bien craquant

... c'est à dire bien sec : le papier journal et les feuilles non décomposés font un bruit très clair. J'ai donc vaporisé, ce jour, presqu'un litre d'eau en re-brassant tout le contenu de cet étage dans lequel en matière de faune il y avait uniquement des insectes, me semble-t-il.
Et quand j'ai soulevé le 3ième étage de l'endroit où je l'avais déposé pendant mes travaux j'ai trouvé pas mal de tout petits vers jaune clair que j'ai soigneusement remis par dessus... Est-ce de petits vers de terre ? des bébés lombrics ? J'aimerai savoir à quoi ça ressemble un petit lombric, la différence avec le ver à mouche par exemple...
Par ailleurs j'ai commandé hier, en librairie les livres (voir dans la colonne de droite) :
Les vers mangent mes déchets de Mary Appelhof
La formation de la terre végétale par l'action des vers de Charles Darwin
Et pour les usagers des bibliothèques de Grenoble, j'ai déposé à la médiathèque de l'Arlequin une liste de livres, fournie par Val et augmentée de celui sur Darwin, livres concernant le compostage et le jardinage... 21 mars : le nouveau bibliothécaire, en charge de l'achat des documentaires, a bien enregistré notre demande. Dès que le livre "les vers mangent nos déchets" est en rayon je vous sonne !

L'épopée du ver

Vous ne trouverez pas ça dans un livre de science naturelle mais dans
"La légende des siècles" de Victor Hugo
J'ai été étonnée de la place que le poète accorde à cet animal, même s'il en donne une image plutôt négative... quoique... la vie est-elle possible sans la mort ?
En tout cas, pendant qu'on lit ça on ne va pas déranger les petites bêtes qui mangent nos déchets ! Et puis, là aussi, tout est vers.

L’épopée du ver, extraits :
Je suis le roi muré. J'habite le décombre.
La mort me regardait quand d'une goutte d'ombre
Elle fit le corbeau.
...
Il faut bien que le ver soit là pour l'équilibre.
Ce que le Nil, l'Euphrate et le Gange et le Tibre
Roulent avec leur eau,
C'est le reflet d'un tas de villes inouïes
Faites de marbre et d'or, plus vite évanouies
Que la fleur du sureau.
Fétide, abject, je rends les majestés pensives.
Je mords la bouche, et quand j'ai rongé les gencives,
Je dévore les dents.
Oh ! ce serait vraiment dans la nature entière
Trop de faste, de bruit, d'emphase et de lumière,
Si je n'étais dedans !

L'univers magnifique et lugubre a deux cimes.
Ô vivants, à ses deux extrémités sublimes,
Qui sont aurore et nuit,
La création triste, aux entrailles profondes,
Porte deux Tout-puissants, le Dieu qui fait les mondes,
Le ver qui les détruit.

Les sept merveilles du monde, extraits :
... Ne vous arrêtez pas. Montez ! montez encore !
Moi je rampe, et j'attends. Du couchant, de l'aurore,
Et du sud et du nord,
Tout vient à moi, le fait, l'être, la chose triste,
La chose heureuse ; et seul je vis, et seul j'existe,
Puisque je suis la mort.
La ruine est promise à tout ce qui s'élève.
Vous ne faites, palais qui croissez comme un rêve,
Frontons au dur ciment,
Que mettre un peu plus haut mon tas de nourriture,
Et que rendre plus grand, par plus d'architecture,
Le sombre écroulement.
L'islam, extrait :
... Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ;
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ;
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonnoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l'obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute de l'homme engendre un vers de terre,
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine,
Finie, ouvre à son vol l'immensité sereine...

9 mars 2009

Le 4ième étage de la fusée vient d'être assemblé


... mais il reste vide pour l'instant... C'est juste pour écarter un peu les déchets récents du couvercle qui, on le voit, a beaucoup vieilli.
Journaux ou pas sur les déchets ? Après quelques jours sans, et dépose d'une certaine quantité de débris de chou et développement d'odeurs désagréables, j'ai un peu brassé pour les enfouir, rajouté un peu de marc de café et des feuilles de papier journal humides en "couvercle"... Quelques heures plus tard, ça re-sentait l'humus...

2 mars 2009

2ième étage toujours trop sec

Le bac et le 1er étage sont toujours extrêment secs. Il commence a y avoir une espèce de poussière de compost très sèche... Difficile à aller chercher car le tiroir ne coulisse plus et les étages pleins de déchets sont lourds...
Voici le 2ième étage après que je l'ai encore brassé, aéré et humidifié (notamment le journal dont on voit bien qu'il n'est pas décomposé, il était à nouveau "craquant"). Le reste est bien noir, sent bon mais bien sûr il y a, notamment des feuilles de citronnier et d'autres débris, rajoutés récemment. Dans cette partie, pas trace de lombrics mais un peu d'insectes genre cloportes.
Au 3ième étage où l'effet artistique provient de ce que je répand les déchets alternativement d'un côté ou de l'autre, il y a des lombrics dans les endroits les plus humides...
Quand au couvercle il s'est fendu complètement en deux endroits...