Se passer du pétrole, du nucléaire et du gaz de schistes... pour recycler ses épluchures...

Cela reste le but premier de l'expérience mais, en cours de route, nous avons découvert quelques merveilles, rencontré du monde, affuté notre curiosité...
Le premier prototype en bois nous avait été confié pour essai par la Régie de Quartier Villeneuve Village Olympique de Grenoble en décembre 2008. Ce prototype a entamé (août 2010) une métamorphose, avec des matériaux moins rustiques mais plus légers, voir ci dessous ... Le 5 avril 2010, nous avions mis en service un 2ième vermicomposteur du commerce qui a rejoint le premier sur le balcon orienté au sud et abrité du vent.
Même le gel de février 2012 ne semble pas avoir affecté le gros lombricomposteur recouvert de cartons et d'un duvet ... Le "petit" nous l'avions rentré quand le thermomètre a commencé à descendre...

29 avr. 2010

Mouche soldat, hermetica illucens

Ceci est un article sans prétention scientifique, qui est ma façon de faire le point sur ce que j'ai cru comprendre sur les mouches soldats, que j'ai parfois appelées (par erreur ?) black soldiers... Ces mouches ne sont apparus chez moi qu'après la prolifération d'une certaine sorte de larve dans le composteur (été 2009). La photo a été prise sur le composteur en septembre 2009.
La Stratiomyidae - Hermetia illucens, mouche soldat, est originaire d'Amérique tropicale.
Il s'agit de la Diptera - Stratiomyidae - Hermetia illucens, qui est une mouche "écolo", car sa larve mange, réduit et transforme les lisiers de porc en un compost, certes de moins bonne qualité que le lombricompost, mais tout de même en compost fertilisant ! En Indonésie les mouches soldat sont embauchées pour valoriser les tourteaux résidus de la fabrication de l'huile de palme.
De nombreux lombricomposteurs en sont infestés au point qu'on entende les larves manger et qu'on voit parfois les déchets bouger. Les chutes de températures semblent leur être fatales...
J'ai lu aussi aux hasards du net (les pêcheurs semblent avoir une belle expérience en la matière), donc sans garantie scientifique (quoique les pêcheurs ...) que ces mouches ne se nourrissaient pas et vivaient sur les réserves de quand elles étaient larves. Elles ne sont donc pas intéressées par le contenu de nos assiettes, c'est déjà ça. D'après les pêcheurs, les larves de mouches soldat s'attaqueraient aux vers quand elles n'ont plus de fruits pourris:  légende ? réalité ?
Ci dessous les larves photographiée l'été dernier, beaucoup moins élégantes que les mouches adultes, n'est-ce pas ?


Questions : à quel moment pondent-elles ? La cohabitation avec les lombrics est-elle souhaitable ? Les larves qui étaient innombrables sont elles mortes de froid ? Ou se sont elles échappées du compost et transformées en ces sortes de chrysalides brunes qui se transformeraient en mouches soldats et que volontairement ou non j'ai éliminé ? Ceci dit ces jours ci des mouches soldats, fort peu toniques d'ailleurs, j'en ai éliminé deux bonnes poignées.

28 avr. 2010

Visite du 2ième prototype dit vermicomposteur de bureau après 10 jours de jeûne

Au retour des vacances (les mêmes  vacances que celles qu'a subies le prototype en châtaignier), je constate que tout semble aller très bien.
Il y a une grosse condensation sous le couvercle. La masse semble avoir un peu diminué et ça grouille. Il y a même des tout petits vers. Je pense que la quantité de vers est suffisante et comme ils se sont acclimatés, on va s'en contenter.
Je procède donc au nourrissage: environ 500g (beaucoup de marc de café, deux coquilles d'oeufs pilées, 2 pommes pourries, carottes, salades, fenouil, etc. que du cru messieurs dames !)
Dans le bac inférieur, rien n'a coulé, il n'y a pas eu de fugue non plus, juste 2-3 petits moucherons quand même... Il semble que les gros mangeurs de fruits, dont nous sommes , y soient un peu condamnés. Pour l'instant il n'y a pas de gêne et nous nous appliquons à tout mettre dans une boîte fermée pendant 2-3 jours avant le nourrissage, en recouvrant si possible de café. Aérobie et anaérobie, Marie Appelhof qui a écrit "Les vers mangent mes déchets", est carrément contre la boîte étanche. Voilà un sujet de débat !

Visite du prototype en châtaignier après 10 jours de jeûne

Au retour des vacances, je constate :
- que la ruse anti-fourmis ne pouvais pas marcher : l'eau s'est évaporée... il a fait chaud. Les moineaux ont du adorer l'abreuvoir gratuit.
- les moucherons sont présents mais supportables
- l'étage supérieur sent bon. Il reste des épluchures de patates intactes. Sur la couverture de journal il y a pas mal de tortillons de vers, je suppose. Les vers sont discrets et plutôt en périphérie, au centre c'est très humide, presque compact.
- l'étage en dessous grouille de vers. La masse a bien diminué.
- l'étage inférieur est sec en périphérie (d'où les fourmis, toute petites, des argentines ?), humide à point au centre où les vers grouillent. Mes manoeuvres donnent l'occasion à une bonne dizaine de mouches soldats de pointer leur nez. Ce qui me fait réaliser que je n'ai pas revu les larves voraces de l'an dernier (ont-elles toutes supporté le froid ?) qui devaient bien être des larves de mouches soldats (race de mouches anorexiques et inoffensives)...
Donc
- je brasse et j'humidifie le bas (2 l d'eau). Comme il y a de la place je complète avec le pré-compost de l'étage au dessus.
- à l'étage intermédiaire je rajoute une partie du contenu de l'étage supérieur.
- à l'étage supérieur, je vais pouvoir incessamment remettre des aliments frais, sachant que les montants s'écartent à nouveau.

Question du jour : je serais en mesure de fournir la pouponnière mais j'ai encore peur de donner avec des larves de black soldiers, qui sont soit dit en passant inoffensives et recycleuses. A la réflexion, je pense que ces petites bêtes sont arrivées avec le broyat que j'allais chercher dans le gros tas des espaces verts.

Autre chose: bonne odeur à tous les étages. Depuis le fauteuil du salon, on se croirait à la campagne. Quel ch'nis ! dirait ma copine savoyarde... Ce qui est l'expression d'une critique amusée.

27 avr. 2010

Brin d'Grelinette, association grenobloise

L’association Brin d’Grelinette est née en janvier 2009 de l’initiative de quelques grenoblois engagés dans des projets de jardins partagés et de composts collectifs en milieu urbain. Comme elle le dit sur son site :
Ces petits OASIS au milieu des rues BITUMées sont des lieux de pratiques écologiques actives. Nous sommes très nombreux à être intéressés par ces INITIATIVES mais peu d’espaces sont mis à disposition et les projets existants sont mal connus. Et si la ville était aussi l’avenir de demain ?
Sur leur blog, plein d'actualités et d'initiatives.... dans tous les sens: Humussons-nous, les bistrots jardins et Val la composteuse, ça vient de Brin d'Grelinette... Avec le printemps tout pousse...

15 avr. 2010

Couper la route aux fourmis...

... est-ce un rêve ? J'ai mis les roulettes du lombricomposteur en châtaignier dans l'eau, en espérant que l'eau ne s'évapore pas trop vite et que mes envahisseuses aient besoin d'une fourmilière à l'extérieur pour se développer... En effet les fourmis sont toujours là et non, ce n'est pas parce que c'est sec ! Mais en surface, elles trouvent leur compte, semble-t-il. Il y aussi le citron pourri qui peut agir comme répulsif mais je n'en ai pas d'avance en quantité suffisante. Avez vous une autre idée ?
Pour les moucherons ça s'est stabilisé et même ça a diminué. Les déchets se transforment. A suivre.

Limbes, Nancy Huston

Dans la catégorie littérature, voici un récit de création , tel que je l'ai trouvé chez une écrivaine d'aujourd'hui :
.... Qui a commencé ?
C'est l'autre, là, Worm. Oui, au commencement était le Ver. Il se sentait seul, il avait envie de compagnie. Comment osez-vous me laisser seul ? dit-il à sa Création en secouant le poing. Parlez-moi ! Alors il nous fit. A son image. C'est à s'arracher les cheveux...
Le livre a été publié chez Actes Sud en 1997.

13 avr. 2010

Moi les coquilles...

.... Je les pile. C'est bon pour les nerfs. C'est bon pour l'équilibre du composteur. Peut-être, aussi,  que comme on le dit dans les livres les lombrics peuvent les ingérer et que ça les aide à digérer... Non, non,  je n'ai  pas des poules sur mon balcon ni dans mon bureau...
Quand à ce qui me sert de mortier aujourd'hui, ce n'est pas ce qui est le mieux. La forme est presque parfaite mais un vrai mortier ne doit pas être lisse. Le bois est idéal, sinon, comme je l'ai appris au Musée Gallo-Romain d'Aoste (38), avant de les cuire, les potiers remplissent les mortiers de sable pour que le fond reste rugueux.

12 avr. 2010

Visite rapide du 1er prototype

Il se signale de loin par son nuage de moucherons. De près il y a aussi, de la même taille,  plein de petites bêtes qui rampent... Couvrir les déchets je le fais,  le problème c'est le bois humide d'un jus apparemment délicieux et toutes les fentes qu'il y a partout.
Dedans ? Des vers... les déchets qui semblent se composter mais aussi des ... fourmis. GRRR... J'écarte tout ce que j'ai eu le tord de laisser toucher le composteur et servir d'échelle. Prochaine étape : les pieds dans l'eau. A suivre.
Comme c'est bien plein et que la boîte à déchets de la cuisine n'est qu'à moitié pleine, je ne rajoute rien.
Les larves de l'an dernier sont invisibles, mais j'ai trouvé 2 mouches soldats à proximité.
J'essaie d'aspirer quelques moucherons... Vais-je ressortir le collant à mouches ?

11 avr. 2010

2ième vermicomposteur (le nouveau)

Pour rassurer les anciennes propriétaires des lombrics : ils semblent aller bien, y en a dans tous les coins et hier, je leur ai donné un vrai repas : 5 poignées d'épluchures (surtout des carottes, un peu de salade, du marc de café, 3 trognons de pommes, un peu de carton)

10 avr. 2010

Bistrot-jardin, jeudi 22 avril de 18 à 20h au Jardin des Poucets

Un an pour ce jardin partagé où les voisins peuvent aussi apporter leurs déchets végétaux pour le compostage. C'est ouvert le samedi matin et le jeudi après midi. C'est Place de Géants à la Villeneuve de Grenoble. Le 22 avril  les curieux seront les bienvenus.

6 avr. 2010

Vers de Pâques, entrée en service d'un deuxième lombricomposteur.

Ce blog a été créé au départ pour partager notre aventure autour d'un prototype de lombricomposteur en bois de châtaigner. Ce lombricomposteur est toujours en service sur notre balcon malgré un vieillissement accéléré du bois.
Un lecteur du blog, qui commercialise des lombricomposteurs sous la marque Lombricethic nous a proposé d'essayer un de ses modèles. Comme nous avons été très frustrés de ne pouvoir recycler nos déchets végétaux pendant l'hiver (en dessous de 10°, les lombrics ne mangent plus guère) et que nous pensons que le 1er prototype ne sera pas éternel, nous avons accepté...
Le colis est donc arrivé vendredi... Très bien emballé mais avec le caisson en bois un peu abimé aux angles par le voyage. Voici à quoi ça ressemble :
Première surprise : la taille : 50x50x40, pratique dans un bureau, surtout avec des roulettes, mais... il nous semble que ça ne suffira pas à écouler nos épluchures...
Le bac plastique du dessous à une sorte de robinet pour vider le jus éventuel. Les 2 bacs du dessus sont percés de petits trous. dessous, tout autour... J'ai scotché d'autorité les trous des "poignées" : vous vous souvenez peut-être qu'un de nos souci ce sont les moucherons.
Ensuite j'ai préparé une litière : j'ai fait tremper plus de 12 h des bandes de papier journal, les papier en noir et blanc déchiquetés qui servaient à caler le caisson, un peu de carton, quelques feuilles mortes, un tout petit peu d'épluchures... J'ai bien égoutté le tout pour faire une couche humide d'environ 5 à 7 cm de haut.
Et puis, Benoît et ses filles sont arrivés avec les vers de Pâques (10 minutes de voyage, pas de problèmes de fuseaux horaire, ce sont les avantages des pouponnières locales) et un peu de compost de chez eux. Pour les rassembler plus facilement, Benoît pose un bout de carton sur le compost : ils s'y collent et voilà... Paraît que c'est un vieux truc de pêcheur...
Si je n'ai pas récupéré nos propres lombrics c'est que j'avais peur de récupérer avec les grosses larves qui étaient dans notre compost l'été dernier. Celles ci ne font peut-être pas de mal mais comme je n'ai pas réussi à les identifier (cétoines ? black soldiers ?)
Les filles (3 et 5 ans) ont bien vérifié que le bac était correct et que j'allais les nourrir. J'ai donc mis de suite un peu de nourriture : deux poignées de déchets variés dont un peu de café que j'ai essayé de recouvrir de litière et d'une feuille de papier journal.
J'ai glissé le bac à jus dans lequel était empilé le 1er bac (avec litière et vers et couvercle plastique) dans le caisson et fermé la porte du caisson. Le caisson n'est pas tout à fait étanche : des petits trous y ont été percés.
Prochain nourrissage prévu : dimanche.

5 avr. 2010

Faire part de naissance d'une pouponnière à vers

Nous avons l'honneur de vous annoncer
la création de
la Fédération des Pouponnières à Lombrics (composteurs) des quartier Sud de Grenoble,
et notamment Village Olympique et Villeneuve.
L'adoption est gratuite mais pas anonyme...
Pour prendre contact une seule adresse : lombric.vn.vo.gre@free.fr
Au plaisir !
Des Vers-istants grenoblois du Sud

3 avr. 2010

Fiche détaillée en pdf de construction et d'entretien d'un vermicomposteur fait maison.

Il suffit de cliquer sur le titre de ce message ou  sur LIENS VERS CE MESSAGE,  juste en dessous de ces quelques lignes, pour y accéder librement... C'est le prototype de  Benoît, voir les articles précédents. Il décrit dans ce fichier pdf,  photos à l'appui, la fabrication de l'installation, le suivi des vers, répond à quelques questions annexes comme les moucherons, l'hiver... Il a à son actif, 2 ans et demi d'expérience et un essaimage réussi dans 2 ou 3 autres familles. C'est la pouponnière à vers des quartiers Sud de Grenoble.